Washboard Sam,
La planche à laver était l’instrument rythmique de prédilection des musiciens de rue qui jouaient du Blues au début, mais Washboard Sam l’a fait entrer en studio et s’est fait une solide carrière comme musicien de studio à Chicago.
La planche à laver était l’instrument rythmique de prédilection des musiciens de rue qui jouaient du Blues au début, mais Washboard Sam l’a fait entrer en studio et s’est fait une solide carrière comme musicien de studio à Chicago.
Born to be a Bluesman est une série musicale de portraits d’artistes blues comprenant 10 épisodes de 13 min, c’est la toute première série sur le Blues en France, qui nous mène à la rencontre des acteurs et actrices du Blues dans le monde. Musiciens, Artisans, Dessinateurs, chacun apporte sa pierre à l’édifice de cette musique chargée d’histoire mais en constante évolution. À travers des anecdotes et des expériences personnelles, chacun nous confie le lien affectif qui le lie au Blues, agrandissant cette grande famille empreinte de valeurs et d’émotions.
Mississippi John Hurt interprète en direct You Got To Walk That Lonesome Valley
Otis Rush, « virevoltant guitariste légendaire », influencé par le jazz, est mort à 83 ans après avoir inspiré de grands musiciens tels Eric Clapton, Stevie Ray Vaughan et Led Zeppelin. La date anniversaire du 29 avril 2019 est annoncée pour célébrer sa musique.
Blues et métiers … Plantation Blues, Cotton Crop Blues, Working on the New Railroad, Working On The Levee, Working In The Coalmine and more.
Je sors de moins en moins loin de chez moi mais là j’ai fait une exception pour Mr Rick Estrin et sa formation The Nightcats.
Les Trois BOB ‘ S
Les Trois BOB ‘ S
Il n’y a pas que le foot dans la vie ou … Buddy GUY à l’Olympia !
Vous connaissez l’adage : il n’y a pas que le foot dans la vie, et en ces temps de panurgisme footballistique, il n’est pas facile d’échapper au ballon rond, aux corners et aux … supporters braillards !
Et pourtant en ce 7 Juillet et alors que, loin là-bas à Marseille, des « Bleus » rencontraient des Germains qui ne semblaient pas être leur « cousins », environ 2000 personnes s’étaient données rendez-vous pour quelque chose d’important : la musique et plus particulièrement … le BLUES !
La salle de l’Olympia de Paris était en effet « bourrée » ce soir-là, mais il est vrai que l’hôte d’un soir était Buddy GUY, pour ce qui semble bien être sa seule date en France dans le cadre d’une tournée européenne.
Une première partie il y a eu, animée par un jeune prodige : Quinn SULLIVAN ; c’est un jeune américain blanc (17 ans !) qui est un protégé de Buddy GUY qui l’a emmené avec lui en tournée ; d’ailleurs Quinn joue cette première partie avec l’orchestre de Buddy, sauf son batteur « perso » qui est d’ailleurs de qualité.
Le terme de prodige n’est pas galvaudé car ce guitariste chanteur américain en a subjugué plus d’un et pourtant, les occupants de l’Olympia étaient visiblement des connaisseurs.
Si, comme pour tous les chanteurs blancs, la voix n’est pas aussi typique pour le blues que chez leurs Confrères noirs, le jeu de guitare est bluffant, pour peu qu’on apprécie un surdoué du manche qui dégaine des dizaines de notes à la minute !
Et puis le Maître est arrivé, sous une ovation immédiate, avant même qu’il ne produise sa première note !
Eternelle chemise noire à pois blancs sur un pantalon blanc immaculé, et casquette du même tonneau, l’homme est encore gaillard en dépit de son âge (il aura 80 ans ce 30 Juillet). La silhouette est fine, un peu voûtée mais cela doit être dû au poids des guitares trimballées pendant des dizaines d’année de scènes en clubs et de clubs en scènes !
La voix est encore bien présente et le jeu de guitare est celui d’un vieux briscard qui traîne sa six cordes sur son ventre depuis des dizaines d’années ; il joue par habitude, parfois de façon sublime et, à d’autres moments, il s’arrête au milieu d’une phrase, pour mieux se rattraper à la mesure suivante ; du grand art !
Mais Buddy GUY est surtout un fabuleux « entertainer » ; la scène c’est sa vie, il y est bien, ça se voit ; toujours en dépit de ses 80 printemps, il va jouer sans désemparer pendant une heure trois quart, arpentant cette grande scène d’avant en arrière et de droite à gauche, pour n’oublier personne. Il s’amuse avec le public qui lui répond, lâchant parfois des « shit ! » (merde!) retentissants quand il se trompe un peu ! il avouera qu’il n’aime pas ce « fucking song » quand il reprend le « She’s 19teen Years Old » de Muddy WATTERS, au moment où il dit : Nothin’ I can do to please her, to make this young woman satisfied !!!
Des reprises il y en aura beaucoup, mais, au final, le public aime ça. Il explorera également deux ou trois titres de son dernier album : Born to play guitar ; anecdote à ce sujet : il demande à la salle si quelqu’un connait le titre de ce dernier album et, comme on connait la timidité des français, surtout quand il faut s’exprimer en anglais, seules deux ou trois personnes lui répondent ; il fait alors semblant de s‘offusquer, dans le genre : c’est quand même dommage que vous ne soyez que deux à savoir ça, sur tant de personnes ! (rires sur la scène et dans la salle).
Parlons des accompagnateurs parce qu’ils tiennent une place importante dans le show et soutiennent parfaitement Buddy, dans une prestation bien rodée.
A ce propos que les puristes des chroniques, les vrais professionnels (ce que je ne suis pas) me pardonnent, mais je n’ai pas eu le loisir, le temps et la possibilité de m’enquérir des noms de tous ces gens !
Bref on a un excellent clavier blanc, petit chapeau et barbichette (Gene TAYLOR avec 30 ans de moins !) une seconde guitare qui, avec l’assentiment de Buddy nous a gratifiés d’un long et fabuleux solo démontrant qu’il est loin d’être un « second couteau » , un bassiste réservé (ils le sont presque tous) mais efficace et un batteur.
Alors là, s’il fallait mettre un petit bémol (puisque nous parlons musique !) et selon moi, ce garçon n’est pas forcément « the right man at the right place ». Imaginez Popa CHUBBY, mais multiplié physiquement par 1,5 ou par 2 ! le gamin a des avant-bras comme mes cuisses et donc, forcément, il tape fort, très fort ! encore une fois et selon moi, Buddy mériterait un batteur un peu plus … fin, mais ça n’engage que moi.
Vers la fin du show, Buddy passe en revue ses Confrères, pour leur rendre hommage. On aura droit à quelques mesures de John Lee HOOKER, une bonne pincée de Ray CHARLES, une imitation surprenante de Marvin GAY et encore quelques autres. Le public adore !
A la fin il rappelle sur scène son petit protégé, Quinn SULLIVAN, lui laissant dérouler des soli bien tranchants et ça se termine dans l’euphorie générale d’un public entièrement acquis, Buddy jetant des dizaines de médiators immédiatement happés par des mains dans le noir ; une admiratrice lui tendra un bouquet, il lui baisera la main !
Tiens à propos du public : je m’attendais à une majorité de « vieux » ayant, comme moi, bien dépassé la soixantaine ; il y en avait bien sûr, mais la tranche des cinquante ans était elle aussi bien représentée ; mais surtout, j’ai eu le plaisir de découvrir dans la salle nombre de « « jeunes gens » entre 20 et 30 ans, et qui n’étaient visiblement pas là par hasard !
Ça c’est une bonne nouvelle, la relève est assurée et le Blues ne mourra pas de sitôt !
Voilà, nous étions 2000 sur une sorte d’ilot privilégié, au milieu d’un océan de « footeux » déchaînés ; mais, qu’est-ce que c’était bien !
JEAN MARC
Emission « Highway 55 » www.libellulefm.com
Collectif des Radios Blues
JUILLET 2016.
Il n’y a pas que le foot dans la vie ou … Buddy GUY à l’Olympia !
Vous connaissez l’adage : il n’y a pas que le foot dans la vie, et en ces temps de panurgisme footballistique, il n’est pas facile d’échapper au ballon rond, aux corners et aux … supporters braillards !
Et pourtant en ce 7 Juillet et alors que, loin là-bas à Marseille, des « Bleus » rencontraient des Germains qui ne semblaient pas être leur « cousins », environ 2000 personnes s’étaient données rendez-vous pour quelque chose d’important : la musique et plus particulièrement … le BLUES !
La salle de l’Olympia de Paris était en effet « bourrée » ce soir-là, mais il est vrai que l’hôte d’un soir était Buddy GUY, pour ce qui semble bien être sa seule date en France dans le cadre d’une tournée européenne.
Une première partie il y a eu, animée par un jeune prodige : Quinn SULLIVAN ; c’est un jeune américain blanc (17 ans !) qui est un protégé de Buddy GUY qui l’a emmené avec lui en tournée ; d’ailleurs Quinn joue cette première partie avec l’orchestre de Buddy, sauf son batteur « perso » qui est d’ailleurs de qualité.
Le terme de prodige n’est pas galvaudé car ce guitariste chanteur américain en a subjugué plus d’un et pourtant, les occupants de l’Olympia étaient visiblement des connaisseurs.
Si, comme pour tous les chanteurs blancs, la voix n’est pas aussi typique pour le blues que chez leurs Confrères noirs, le jeu de guitare est bluffant, pour peu qu’on apprécie un surdoué du manche qui dégaine des dizaines de notes à la minute !
Et puis le Maître est arrivé, sous une ovation immédiate, avant même qu’il ne produise sa première note !
Eternelle chemise noire à pois blancs sur un pantalon blanc immaculé, et casquette du même tonneau, l’homme est encore gaillard en dépit de son âge (il aura 80 ans ce 30 Juillet). La silhouette est fine, un peu voûtée mais cela doit être dû au poids des guitares trimballées pendant des dizaines d’année de scènes en clubs et de clubs en scènes !
La voix est encore bien présente et le jeu de guitare est celui d’un vieux briscard qui traîne sa six cordes sur son ventre depuis des dizaines d’années ; il joue par habitude, parfois de façon sublime et, à d’autres moments, il s’arrête au milieu d’une phrase, pour mieux se rattraper à la mesure suivante ; du grand art !
Mais Buddy GUY est surtout un fabuleux « entertainer » ; la scène c’est sa vie, il y est bien, ça se voit ; toujours en dépit de ses 80 printemps, il va jouer sans désemparer pendant une heure trois quart, arpentant cette grande scène d’avant en arrière et de droite à gauche, pour n’oublier personne. Il s’amuse avec le public qui lui répond, lâchant parfois des « shit ! » (merde!) retentissants quand il se trompe un peu ! il avouera qu’il n’aime pas ce « fucking song » quand il reprend le « She’s 19teen Years Old » de Muddy WATTERS, au moment où il dit : Nothin’ I can do to please her, to make this young woman satisfied !!!
Des reprises il y en aura beaucoup, mais, au final, le public aime ça. Il explorera également deux ou trois titres de son dernier album : Born to play guitar ; anecdote à ce sujet : il demande à la salle si quelqu’un connait le titre de ce dernier album et, comme on connait la timidité des français, surtout quand il faut s’exprimer en anglais, seules deux ou trois personnes lui répondent ; il fait alors semblant de s‘offusquer, dans le genre : c’est quand même dommage que vous ne soyez que deux à savoir ça, sur tant de personnes ! (rires sur la scène et dans la salle).
Parlons des accompagnateurs parce qu’ils tiennent une place importante dans le show et soutiennent parfaitement Buddy, dans une prestation bien rodée.
A ce propos que les puristes des chroniques, les vrais professionnels (ce que je ne suis pas) me pardonnent, mais je n’ai pas eu le loisir, le temps et la possibilité de m’enquérir des noms de tous ces gens !
Bref on a un excellent clavier blanc, petit chapeau et barbichette (Gene TAYLOR avec 30 ans de moins !) une seconde guitare qui, avec l’assentiment de Buddy nous a gratifiés d’un long et fabuleux solo démontrant qu’il est loin d’être un « second couteau » , un bassiste réservé (ils le sont presque tous) mais efficace et un batteur.
Alors là, s’il fallait mettre un petit bémol (puisque nous parlons musique !) et selon moi, ce garçon n’est pas forcément « the right man at the right place ». Imaginez Popa CHUBBY, mais multiplié physiquement par 1,5 ou par 2 ! le gamin a des avant-bras comme mes cuisses et donc, forcément, il tape fort, très fort ! encore une fois et selon moi, Buddy mériterait un batteur un peu plus … fin, mais ça n’engage que moi.
Vers la fin du show, Buddy passe en revue ses Confrères, pour leur rendre hommage. On aura droit à quelques mesures de John Lee HOOKER, une bonne pincée de Ray CHARLES, une imitation surprenante de Marvin GAY et encore quelques autres. Le public adore !
A la fin il rappelle sur scène son petit protégé, Quinn SULLIVAN, lui laissant dérouler des soli bien tranchants et ça se termine dans l’euphorie générale d’un public entièrement acquis, Buddy jetant des dizaines de médiators immédiatement happés par des mains dans le noir ; une admiratrice lui tendra un bouquet, il lui baisera la main !
Tiens à propos du public : je m’attendais à une majorité de « vieux » ayant, comme moi, bien dépassé la soixantaine ; il y en avait bien sûr, mais la tranche des cinquante ans était elle aussi bien représentée ; mais surtout, j’ai eu le plaisir de découvrir dans la salle nombre de « « jeunes gens » entre 20 et 30 ans, et qui n’étaient visiblement pas là par hasard !
Ça c’est une bonne nouvelle, la relève est assurée et le Blues ne mourra pas de sitôt !
Voilà, nous étions 2000 sur une sorte d’ilot privilégié, au milieu d’un océan de « footeux » déchaînés ; mais, qu’est-ce que c’était bien !
JEAN MARC
Emission « Highway 55 » www.libellulefm.com
Collectif des Radios Blues
JUILLET 2016.
Jimmy Johnson « légende vivante du Chicago Blues », raconté par Jean Marc – Emission « Highway 55 » – www.libellulefm.com